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12 novembre 2010

Trio

trio

 

On les appelait « Jules et Jim » mais leurs prénoms étaient Vincent et Olivier. Amis inséparables et inséparables amis de Mathilde. Vingt-trois ans tous les trois, Vincent blond et grand, mince et réservé. Olivier brun et trapu, ils se voyaient plusieurs fois par semaine avec Mathilde, jolie brune frisées aux yeux verts. Avec eux elle n’avait que des gestes de tendresse, un bras passé autour de la hanche, une main sur l’épaule, un baiser sur la joue. Elle n’aurait pu choisir lequel aimer et eux ne pouvaient s’imaginer en rivalité. Les deux garçons, qui brûlaient d’amour pour elle, s’était mis d’accord. Il fallait la pousser à faire un choix et le candidat malheureux en resterait à la chaste amitié.

 Le « choix » fut fait un samedi après-midi, alors qu’ils étaient au cinéma, Mathilde assise entre eux, comme à l’habitude. Ce jour là Olivier décida de jouer le tout pour le tout et saisi la main de la jeune femme. Bouleversée, celle ci ne réagit pas, laissant son ami s’enhardir et parcourir son cou de ses lèvres, puis arriver à sa bouche. Là elle se décida à les accueillir fougueusement. Leurs langues se mêlaient pour la première fois, Mathilde s’abandonnait au baiser et fut encore plus émue quand elle sentit Olivier caresser son sein gauche. Elle soupira doucement mais, venant rompre la magie, elle perçut un mouvement à droite. Vincent se levait, acceptant sa défaite.

 - Je vous laisse, je vais m’asseoir plus loin, murmura-t-il.

 Mathilde, d’un geste vif, attrapa la main de Vincent et le forçat à se rasseoir. Gardant la paume du garçon dans la sienne, elle la posa sur son sein droit. Elle se tourna vers lui et embrassa sa bouche avec la même gourmandise que celle d’Olivier. Elle ferma les yeux, maintenant ses deux amis exploraient son chemisier déboutonné, caressaient, pressaient sa poitrine. Elle serrait ses cuisses et dandinait sur son fauteuil, laissant échapper un gémissement indiscret. Plus aucun des trois ne suivait le film. D’un tacite et silencieux accord, ils quittèrent la salle.

 

 Le trajet jusque chez Mathilde, qui habitait tous prés, se fit sans un mot, un bras de chaque garçon passé autour de la taille de la fille. Ils furent vite dans le deux-pièces. Olivier l’enlaça et baisa encore sa bouche pendant qu’elle sentait les mains de Vincent, qui de tenait derrière, se poser sur ses hanches. L’érection d’Olivier lui appuya sur le ventre mais c’était Vincent qui prenait possession de ses seins, tout en l’embrassant dans le cou.

 

 Soudés, collés, ils tombèrent sur le lit. Olivier couché sur le dos, Mathilde lui déboutonna sa chemise, promenant sa bouche du torse velu jusqu'au nombril. Plus bas, la toison s’épaississait. Elle défit la ceinture, ouvrit le pantalon. Le sexe s’éleva de la brousse noire, surmontant deux fruits bien mûrs.

 

 Elle léchait les couilles d’Olivier comme un dessert et sentit sa jupe retroussée dans son dos. Elle lapa la tige et tira sur la peau, découvrant un majestueux gland rouge-violacé qu’elle adora à son tour. Sa culotte glissa le long de ses cuisses, descendue par deux mains douces. La sensation de l’air sur son sexe et son cul fut presque immédiatement remplacée par celle de la bouche de Vincent. Il plongeait dans sa moiteur, dans son odeur, jusqu’au bouton de rose. Le plaisir monta en elle comme un chant. Elle engouffra le membre d’Olivier et son ventre se mit à onduler sous l’envahissement de la langue qui la fouillait. Olivier bougeait aussi entre ses lèvres refermées sur lui et quand les jets de foutre remplirent son palais, elle jouit à son tour.

 

 Alors qu'elle recueillait les dernières gouttes au méat du brun, Vincent la pris par la taille et colla son érection contre les fesses nues de la jeune femme. Elle cambra les reins pour s’y livrer. Le gourdin glissa sans mal dans son fourreau inondé. Le front posé sur ses main croisées, le bassin relevé, elle s’offrait aux coups de béliers, les accueillant par des cris de plus en plus forts, jusqu’à l’extase…

 

 Ils la déshabillèrent, faisant voler sa jupe, son chemisier, son soutien-gorge. En riant elle laissa Olivier lui attacher les mains au montant du lit avec un bas et Vincent lui bander les yeux avec un foulard.

 

 Des mains, lesquelles ? Pressèrent et soupesèrent à nouveau ses seins tandis qu’une autre se posait sur son sexe. Une bouche, à qui ? Embrassait ses fesses, les mordillait…elle était nue, entravée, aveugle, le corps explosé à des caresses sur toute sa peau, à des doigts qui excitaient son clitoris, qui pénétraient ses orifices : celui déjà visité, gluant, coulant et celui plus petit qui s’ouvrait sous la visite de phalanges anonymes. Des langues arrosaient de salive les mêmes recoins, puis sollicitaient sa bouche, ses tétons gonflés. Combien étaient-ils à lui donner du plaisir ? Deux seulement ? où une armée invisible qui la couvrait et la torturait de frôlements, de léchages, d’invasions…elle jouissait, elle jouissait presque sans discontinuer de toutes ces attaques dont l’objectif changeait toujours, la surprenait à chaque fois, la faisait monter plus haut, sans visibilité aucune.

 

 Ils la détachèrent, lui rendirent la vue. Les deux garçons s’étaient mis nus aussi et l’entouraient. D’un coté le corps velu et trapu d’Olivier, de l’autre celui lisse et élancé de Vincent. Sans un mot elle s’empala sur le brun, appréciant la queue qui s’enfonçait dans son ventre, jusqu'à buter au fond. Le gland du blond pressa contre son anus, lubrifié par la salive et la cyprine. Il poussa, lui arrachant un petit cri quand il força le passage. La tige entra lentement…deux membres la travaillaient, happés, gobés par deux étuis chauds qui s’étaient refermés sur eux.

 

 La folie la prit. Elle était trous, remplie, ouverte à la double intrusion, leurs trois mouvements ne faisaient qu’un, elle cria qu’elle aimait, les suppliant d’aller plus vite et plus loin…Le ballet changea d’un coup. Quand l’un s’enfonçait dans son ventre, l’autre refluait, puis revenait au fond de ses reins, et le premier s’effaçait, alternativement. Elle criait, criait, elle était une terre labourée de charrue, retournée, éventrée, dégageant une odeur d’humus et d’herbe…elle explosa, encore plus trou, trou noir dans l’espace, trou noir de l’orgasme…et encore la chaleur du sperme qui l’arrosait, devant, derrière…

 

 Epuisés, ils s’endormirent, étroitement serrés dans la chambre aux senteurs de sueur et d’amour…trois étoiles brillant du même feu… 


2h_1f

 

 

 

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Commentaires
C
que cela est plaisant de donner des matins comme ceux la a vos lecteurs ... <br /> oui le passage a l'acte ou non des fantasmes doit etre laissé a l'appréciation de chaque etre ... mais il faut toujours que ce soit en accord avec sois, et pas que du désire de l'autre ...
D
De te donner des matins comme ça! :-)<br /> <br /> Réaliser ou pas un fantasme, tout dépend du fantasme et des désirs réels des personnes et des couples, c'est à chacun de voir!
C
voila encore un matin pas comme les autres ... je vais finir par ne plus venir aussi tot dans la journée lire vos récits ... sourires ... <br /> je crois par contre oui que certains fantasmes pour certains couples ne doivent jamais etre franchis ... l'excitation de l'imagination en sera que plus intense
D
Mais justement le but de l'écriture érotique est de mettre en scène un fantasme de manière "naturelle", afin qu'on puisse y croire!<br /> <br /> Les fantasmes de trio ne sont pas forcement à réaliser, ils peuvent être très bénéfiques sur certains couples mais pour d'autres, s'ils sont excitants comme fantasmes, être mal vécus dans le concret... <br /> <br /> Certains franchiront le pas, pour d'autres ce sera un fantasme qui aura pour fonction de booster davantage leur désir!<br /> <br /> Bises Chilina, on peut peut-être se tutoyer?
C
Vos mots rendent cette scène si magnifiquement simple et naturelle que cela semble être tout naturellement dans l'ordre des choses et non un fantasme pour beaucoup d'entre nous et que la plupart n'oseront franchir le pas<br /> Merci à vous Dionys, bises
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