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1 novembre 2010

Une histoire pour la toussaint: La veuve joyeuse

veuve_joyeuse

(Illustration de Caer)


Fossoyeur, c’est un métier comme un autre ! C’est ce que se disait souvent Rémi. Rien de bien morbide là-dedans, d’ailleurs. C’est un métier manuel où l’on y a rarement affaire à des macchabées, sinon de temps en temps de vieux os desséchés. On creuse des fosses, et on ne voit que très peu les familles endeuillées, juste au moment de l’ouverture et de la fermeture des caveaux, qui sont de nos jours une formalité rapide. Il y a pourtant, à ce moment là, des pleurs et manifestations de douleur, et Remi se réjouissait alors que personne ne fasse attention à lui, l'ouvrier du cimetière. Cela lui permettait une mise à distance avec la souffrance du deuil.

 Ce jour là, pourtant, bien après que l’enterrement fut terminé, que tout le monde fut parti, cette femme restait debout dans le soleil qui surgissait régulièrement d’entre les nuages. Belle et blonde dans sa robe noire, les jambes gainées aussi de noir, elle devait avoir trente cinq ans. A ce qu’avait comprit Rémi, c’était l’épouse du défunt. Elle ne pleurait pas, elle restait immobile, seule et pensive, à fixer la chapelle funéraire à l’intérieur de laquelle il scellait la dalle. Il en fut bouleversé et lui, de nature réservée, décida de faire ce qu’il ne faisait jamais : il laissa son travail et alla lui parler.

 - Madame…Dit-il gauchement, faut pas rester ici comme ça, vous vous faites du mal ! Rentrez chez vous vous reposer. Vous n’avez pas de la famille ou des amis pour ne pas être seule ?

 La dame en noir sembla sortir de son rêve, le regarda, puis porta la main à la bouche et baissa les yeux, secouée de sanglots. Désolé, Rémi se demandait ce qu’il pouvait bien lui dire de plus pour l’aider lorsqu’elle retira sa main. Il dut se rendre à l’évidence : ce n’était pas les pleurs mais le rire qui l’agitait !

 - Je suis désolée, dit-elle en reprenant son souffle. Vous, si gentiment, vous voulez me consoler et moi je rigole ! Mais je ne me moque pas de vous. En fait, c’est mon image de veuve éplorée qui me fait rire ! Non, ne vous en faites pas, je vais très bien, c’est même un jour de joie ! Je suis libérée du crétin ennuyeux qui m’a tenu sous sa coupe pendant quinze ans !

 Complètement abasourdi, le fossoyeur ne savait que répondre.

 - Je vous choque, n’est ce pas ? Dit la dame

 - Non non, mais…

 - C’est que voyez vous, je n’ai pas fait un mariage d’amour, c’était une affaire arrangée par mes parents alors que j’étais très jeune et influençable. Une histoire de gros sous ! Maintenant, certes, j’en ai des sous…Mais j’ai dû vivre quinze ans avec ce type de vingt ans de plus que moi, possessif, autoritaire, jaloux et sans humour ! A l’image du caveau de sa famille, tiens, regardez moi ça !

 Elle s’avança vers la chapelle et y entra. Rémi la suivi, il y avait laissé ses outils.

 - Quel tape à l’œil jusque dans la mort! Continua-t-elle ! Une voûte, une coupole au dessus avec des vitraux, un petit autel comme si on allait y dire la messe ! Et derrière l’esbroufe, hé bien, pas grand-chose, croyez moi ! Je peux vous dire que mon mari riche et respecté, au lit, c’était pas une affaire !

 Remi ouvrit de grands yeux

 - Oui, encore une fois, je vous choque ! Mais j’ai été fidèle pendant quinze ans et pas question de divorce dans notre milieu. Alors j’ai été mal baisée pendant quinze ans ! Moi qui suis plutôt portée la dessus !

 - Heu, Madame, excusez-moi, mais je dois y aller, j’ai du travail ! Enchanté d’avoir…

 La veuve s’était glissée devant Rémi et avait refermé sur eux les portes de la chapelle. La coupole, sur laquelle tombait le soleil, leur permettait de bien voir à l’intérieur.

 - Que croyez-vous que je faisais, à attendre ? Que je priais les mânes de mon mari ? Non, je vous observais travailler…Votre corps bien bâti, vos épaules, pas comme mon nabot ! Et vos fesses musclées, quand vous étiez à quatre pattes…

 Elle minaudait devant lui, avec un grand sourire. Rémi se sentait terriblement gêné. Se faire provoquer comme ça, au travail, dans un tombeau ! Mais d’un autre coté, par une si belle femme !...

 - Non, pas ici…ça…ça ne se fait pas ! Dit-il, la gorge serrée.

 - Hé ! Fit la dame en noir, c’est mon nom qui est gravé à l’entrée de cette chapelle ! J’y suis un peu chez moi ! Regarde plutôt ce que j’ai pour toi…

 Elle descendit le haut sa robe sur ses épaules. En dessous, un bustier apparu, contenant deux seins ni trop petits ni trop gros. Elle en dégagea une partie. Deux pointes roses dressées qui pointaient au centre de larges aréoles, surgirent hors de leurs paniers de dentelle noire. Elle prit les mains de Rémi et les posa dessus. Subjugué, il caressa les deux joyaux, passa un doigt sur un téton déjà dur…Presque aussi dur que ce qui prenait forme dans son slip. La veuve se serra contre lui en gémissant. Elle plaqua sa bouche sur celle du fossoyeur et sa main sur l’entrejambe saillant de l’homme.

 - Ho ! Je vois qu’on érige ici des monuments qui ne sont pas funéraires !

 - Voyons, Madame…

 Il allait dire « Un peu de respect » Mais au point où ils en étaient…Elle se laissa tomber à genoux sur le sol froid et sorti le membre raide du bleu de travail.

 - Voila une colonne de marbre, mais chaude et vivante…

 La femme de Rémi n’aimait pas le sucer, il devait insister pour qu’elle le fasse, et elle ne le faisait que pour lui faire plaisir, ce qui gâchait un peu le sien. Et là, il n’en croyait pas ses yeux : une femme aux allures bourgeoises était à ses pieds, ses seins à l’air, roses et blancs, tranchants sur le noir de sa robe défaite. Elle lui tenait le sexe entre ses doigts délicats et en parcourait le corps et la tête d’une langue mutine. En le fixant bien dans les yeux, elle prit ses testicules dans sa main douce et enfourna la queue entière dans sa bouche.

 Il caressait sa tête blonde qui allait et venait au niveau de sa braguette, pendant que la bague des lèvres serrées coulissait sur son membre avec un bruit de succion. Lorsqu’il laissa échapper un gémissement qui annonçait une montée vers le ciel, la veuve stoppa net.

- Ça te plaît, hein ? Mais je ne veux pas en finir comme ça avec un si bel outil. J’ai envie qu’il vienne creuser dans ma fosse…Elle n’est pas commune ! Elle se redressa en tenant toujours le manche de «l’outil » à la main.

- Enlève-moi ma culotte ! Chuchota-t-elle. Elle est déjà trempée… Remi, fébrilement, fouilla sous la robe. Elle portait des bas qui tenaient tout seuls et une petite culotte, également de dentelle noire, qu’il fit glisser le long de ses jambes.

 Sans le lâcher, elle l’entraîna par terre.

La chapelle, relativement large, lui permettait juste de se tenir à quatre pattes. La robe retroussée sur les reins, la veuve présenta ses fesses blanches encadrées de noir, et entre ses cuisses écartées, son abricot entrouvert, luisant. A genoux derrière elle, Rémi la saisit aux hanches et la pénétra. Le vagin de la dame lui donnait la sensation d’une main habile qui le massait à travers un gant de velours humide et chaud, et elle poussait des plaintes qui n’étaient pas celles d’une âme endeuillée.

- Ho la la ! Tu me fais mourir ! Murmura-t-elle

-S’il vous plait, ne dites pas ça ici !…Supplia-t-il d’une voix blanche

Il espéra que personne n’approche du tombeau.

Elle s’était dite mal baisée pendant quinze ans, et ce devait être vrai, puisqu’elle jouit très vite, en étouffant ses cris. La « main » se contracta sporadiquement sur le sexe de Rémi, mais sans que cela suffise à le faire parvenir à satisfaction. Il continua ses va et viens, lorsqu’elle l’interpella :

- Hé fossoyeur, tu travailles pas toujours dans le même trou, non ?

Le message était clair. Elle lui saisit une main et la posa sur son clitoris pour se caresser elle même avec, pendant qu’il s’immisçait
dans son plus petit orifice, lui arrachant quelques cris rauques. Elle ondulait du bassin, l’aspirait, l’amenait au plus profond, au plus intime de ce fourreau étroit, où le massage devenait plus violent, plus brûlant…. Un dernier coup de rein fit fuser le plaisir de Rémi, et la veuve explosa en même temps...

- Pffff !!! Fit elle en remettant de l’ordre dans sa coiffure et sa robe. Quel plaisir ! C’est pas tous les jours qu’on enterre son vieux mari…Mais pour moi une nouvelle vie commence ! Je suis encore jeune, belle et riche !

Elle ramassa son slip qui traînait par terre et le donna à Rémi.

- Tiens. Garde le en souvenir ! Et demain, je mettrai pas de culotte pour aller voir le notaire !...Je compte bien me le taper aussi !


veuve_nb

                  (Illustration de Caer)

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